Tous les trois ont pour points communs la famille BOURDIER et apparaissent sur le Monument aux Morts de MONÉTAY SUR ALLER. Mais comme beaucoup d'hommes en cette année de guerre 1917, ils étaient mobilisés sur le front en France.
Tout débute avec l'union de Jean BOURDIER avec Françoise BILLAUD le 22 février 1879 à CHATEL DE NEUVRE, ils eurent 9 enfants.
En effet la troisième de la fratrie Marie BOURDIER épousa Jean RACAT,
Claudine BOURDIER (la sixième) épousa François MARGELIDON et Alexandre Claude BOURDIER était le huitième de la fratrie.
RACAT Jean (°24/03/1877 - †09/03/1917)
Morts pour la France 1914-1918
Fiche identité :
◦ Jean RACAT est né le
24 mars 1877 à CRESSANGES (03).
◦ Il est le dernier enfant de Julien RACAT, journalier, âgé de 29 ans, et de Marie LAFLEURIEL, sans profession particulière, âgée de 26 ans.
◦ A sa naissance, il a pour soeur: Marie (née en 1869), Anne (née en 1872) et pour frère: Pierre (né en 1874).
◦ Sa mère Marie meurt le 28 avril 1883 commune de CRESSANGES, Jean est alors âgé de 6 ans. Puis c'est au tour de son père Julien de décéder le 23 octobre 1885, lui aussi à CRESSANGES, il n'a que 8 ans!
Conseil de révision :
◦ En 1897 à ses vingt ans révolus, comme tous les Français il se fait recenser.
◦ Le conseil de révision se rassemble au MONTET, avec tous les jeunes hommes de la même classe, recensés dans les communes du canton.
◦ Le tirage au sort commence et Jean tire le n°38.
◦ Il apprend en effet que le Conseil de Révision le désigne Bon pour le service armé, sous le matricule de recrutement n°726 du bureau de recrutement de MONTLUÇON, dans la première portion de la liste. Le Conseil de Révision estime son niveau d'instruction au degré 3 (le jeune homme sait lire, écrire et compter). Son numéro de recrutement (726) est aussitôt inscrit sur son registre, sur lequel seront notés aussi tous les détails des services accomplis jusqu'à sa libération définitive des obligations militaires.
◦ Mais il est dispensé article 21 (frère au service): il faut savoir que les dispenses sont définies comme la possibilité légalement accordée à certains jeunes hommes en âge d'être incorporés de n'accomplir qu'une partie de leurs obligations militaires en fonction de critères essentiellement sociaux.
Parcours militaire :
◦ Jean RACAT est incorporé le 14 novembre 1898 et arrive le dit jour au 12ème Escadron du Train des Équipages Militaires (ETEM), rattaché au 12ème Corps d'Armée , numéro matricule 5306 comme soldat de 2ème classe.
◦ Le casernement du 12ème ETEM est à LIMOGES (HAUTE VIENNE), caserne du Beaublanc.
Caserne Beaublanc du 12ème ETEM
◦ Il passe à la 7ème Compagnie de l'Escadron le 10 février 1899, puis au 17ème de l'arme le 15 mai 1899.
◦ Il part en campagne en Afrique du 13 février 1899 au 23 août 1899.
◦ Après avoir effectué son service, il est envoyé dans la disponibilité. On lui accorde son Certificat de bonne conduite.
◦ Il retourne à sa vie civile mais il doit participer à deux périodes d'exercices (elles pouvaient aller jusqu'à 28 jours chacune).
◦ Il passe dans la réserve de l'armée active le 1er septembre 1901 dans le 13ème Escadron du Train des Équipages Militaires à MOULINS.
Parcours militaire
◦ Il se marie le 16 juin 1903 à MONÉTAY sur ALLIER avec Jeanne BLANCHET (°7 mars 1884), la fille légitime de Claude BLANCHET et de Anne DELARCE, lui a 26 ans et elle en a 19.
◦ Le 29 août 1903 il déclare résider MONÉTAY sur ALLIER. au Belair puis à La Chaise.
◦ Mais le 30 janvier 1904, ils ont un enfant mort-né, et sa femme Jeanne BLANCHET décède dans la foulée, le 10 février 1904.
◦ Du 31 octobre au 27 novembre 1904 il réalise sa première période d'exercices dans le 13ème Escadron du Train des Équipages Militaires.
◦ Il se remarie le 6 décembre 1905 à MONÉTAY sur ALLIER avec Anne BOURDIER (°11 juillet 1883), la fille légitime de Jean BOURDIER avec Françoise BILLAUD, lui a 28 ans et elle en a 22.
◦ Le 26 octobre 1907 il déclare habiter au bourg de CHATEL de NEUVRE.
◦ Il effectue sa seconde période d'exercice dans le 13ème ETEM, du 28 octobre au 24 novembre 1907.
◦ Il passe dans l'armée territoriale le 1er octobre 1911 dans le 13ème Escadron du Train des Équipages pour 5 ans.
◦ Ils habitent successivement à GANNAY sur LOIRE (03), RUAGES (58) puis à BAYET le 1er juillet 1914.
Guerre 14-18 :
1914 … Août …
----------------------------
◦ Le samedi 1er août vers 16h, les cloches commencent à sonner le tocsin; un tocsin qui hélas, ressemble étrangement au glas des morts. Au loin dans les champs, les hommes, interdits, l'entendent et s'arrêtent un instant de travailler. Ils ont compris et sans mot dire, reprennent leur rude besogne, car il ne faut pas que cette belle moisson soit perdue. Qui donc pourra la terminer puisque demain, après demain, ils ne seront plus là ?
........Les cloches résonnent encore quand la cloche du garde-champêtre porte la fatale nouvelle dans toutes les rues du village. Les employés de la mairie placardent les ordres de mobilisation générale et de réquisition frappés des deux drapeaux croisés.
........Partout, sur les portes des granges, sur les pignons des maisons, sur les murs des fermes. Il est impossible de ne pas connaître la nouvelle. Une grande affiche : c'est l'ordre de mobilisation générale des armées de terre et de mer qui précise que le premier jour de la mobilisation est le dimanche 2 août et une autre affiche plus petite est l'ordre de réquisition des chevaux et des mulets.
........« Mais la mobilisation ne signifie tout de même pas la guerre, comme le dit une proclamation officielle. On va moucher les Prussiens en trois coups de cuiller à pot, vous allez voir. Tous les gens le croient. On aura tôt fait d'infliger une bonne leçon à cet épouvantail de Guillaume ; on aura tôt fait de lui couper les
moustaches. Après cette juste revanche, on reviendra gentiment au village » (1).
Parcours militaire
◦ Jean RACAT sait qu'il doit se préparer à partir pour rejoindre son corps.
◦ Le 7 août 1914, il arrive au 13ème ETEM. Il passe le 25 octobre 1914 au 105ème Régiment d'Infanterie de RIOM; puis au 305ème Régiment d'Infanterie le 9 novembre 1914 et enfin au 276ème Régiment d'Infanterie le 15 mars 1916.
◦ Sa fin d'année 1916 a été difficile, il est évacué le 26 septembre dans l'hôpital de CHÂTEL GUYON (PUY de DÔME) pour maladie. Il retourne au front 3 mois plus tard, le 29 novembre.
CÔTE-du-POIVRE 1917
Début mars, il est à l'arrière du front. Tout est calme. Du 2 au 4 mars, chacun est occupé à des corvées diverses ou à la fabrication de saucisses RIBARD. Dans la nuit du 5 au 6 mars et la nuit suivante, le 276ème RI remplace le 246ème RI sur le front à la CÔTE-du-POIVRE sur la commune de LOUVE MONT-CÔTE-du-POIVRE (MEUSE). Situé à une dizaine de kilomètres au nord de VERDUN et à moins de 5 kilomètres à l'ouest du fort de DOUAMONT, ce village fera parti des 9 complètement détruits pendant la guerre de 14-18 et sera déclaré «Village mort pour la FRANCE ». Le 6, les nouvelles troupes sont accueillies par de violents tir d'artillerie qui feront 1 mort et 9 blessés. Puis, tout redevient calme le 7 et 8 mars.
JMO du 276ème RI
dont extraits :
9 Mars 1917
La matinée est calme, mais dans l'après-midi commencent de forts bombardements ennemis, dont la violence va en s'accentuant graduellement. L'aviation es très active; plusieurs drachen sont en vue. Le bataillon L4 et particulièrement la compagnie de droite sont soumis à un tir systématique et acharné dirigé aussi bien sur les premières lignes que sur la ligne des réserves. Les effets en sont particulièrement précis sur les tranchées avancées et sur le boyau d'Ancenis. ce tir redouble d'intensité au moment où une relève intérieure du Bataillon de la 23ème Compagnie par la 22ème Compagnie) est précisément en cours. Le lieutenant commandant la fraction de l'Ouvrage de BERNHARDI, redoutant une attaque imminente, lance des fusées rouges. Les postes optiques fonctionnent également. A 18h30 le Chef de Bataillon commandant L4 fait déclencher un tir de barrage. L'action s'étend alors progresse vers la gauche et gagne les quartiers voisins où une petite fusillade s'engage. Les Allemands lancent, de leur côté, nombre de fusées rouges et orange. une patrouille allemande d'environ 20 hommes est aperçue devant la tranchée BAUTZEN; mais d'une façon générale l'Infanterie ennemie ne sort pas de ses trachées; le feu se ralentit peu à peu et les tirs de barrage s'arrêtent vers 19h30.
A la suite de cette action on signale:
◦Au Bataillon de droite: le Lieutenant MOUCHEZ, blessé très légèrement et 3 hommes blessés par obus (21ème et 23ème Compagnies).
◦Au Bataillon de gauche: 2 tués (19 Compagnie) - 3 commotionnés par obus- 1 blessé par balle (18ème Compagnie).
Parmi les 2 morts se trouve Jean RACAT.
Le 22 mars, il recevra une citation : « Très bon soldat dévoué et courageux, a été tué à son poste de combat pendant un violent tir de barrage le 9 mars 1917. »
Mort pour la France le 9 mars 1917 à LOUVEMONT
Décorations, citations :
Citation:
Le 22 mars, il recevra une citation :
« Très bon soldat dévoué et courageux, a été tué à son poste de combat pendant un violent tir de barrage le 9 mars 1917. »
Décoration :
Croix de guerre - Étoile de bronze
Avers
Revers
Sources:
Archives départementales de l'ALLIER
https://lesvieuxdemonarbre.wordpress.com/tag/bourdier/
http://danielsaillant.blogspot.com/2016/12/auguste-picault-soldat-au-167eme-ri.html
J.M.O du 276ème RI du site https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Geneanet
MARGELIDON François (°28/10/1883 - †18/03/1917)
Morts pour la France 1914-1918
Fiche identité :
◦ François MARGELIDON est né le
28 octobre 1883 à MERCY (03) aux Blanchons.
◦ Il est le deuxième enfant de Claude MARGELIDON, laboureur, âgé de 27 ans, et de Marie GOULINET, sans profession particulière, âgée de 19 ans.
◦ A sa naissance, il a pour frère: Pierre (né en 1882), après sa naissance, il s'en suit Clautilde (née en 1886), Antoine (né en1888), Pierre et Marie (nés en 1895) et Pierre (né en 1901).
◦ Ses parents, cultivateurs, passent de ferme en ferme: successivement de MERCY, à SAINT VOIR, au THEIL et CONTIGNY
Conseil de révision :
◦ En 1903 à ses vingt ans révolus, comme tous les Français il se fait recenser.
◦ Le conseil de révision se rassemble à MOULINS, avec tous les jeunes hommes de la même classe, recensés dans les communes du canton.
◦ Le tirage au sort commence et Jean tire le n°71.
◦ Il apprend en effet que le Conseil de Révision le désigne Bon pour le service armé, sous le matricule de recrutement n°5988 du bureau de recrutement de MOULINS EST, dans la première portion de la liste. Le Conseil de Révision estime son niveau d'instruction au degré 3 (le jeune homme sait lire, écrire et compter). Son numéro de recrutement (5988) est aussitôt inscrit sur son registre, sur lequel seront notés aussi tous les détails des services accomplis jusqu'à sa libération définitive des obligations militaires.
◦ Mais il est dispensé article 21 (frère au service): il faut savoir que les dispenses sont définies comme la possibilité légalement accordée à certains jeunes hommes en âge d'être incorporés de n'accomplir qu'une partie de leurs obligations militaires en fonction de critères essentiellement sociaux.
Parcours militaire :
◦ François MARGELIDON est incorporé le 14 novembre 1904 et arrive le dit jour au 99ème Régiment d'Infanterie (RI), numéro matricule 5988 comme soldat de 2ème classe.
◦ Le casernement du 12ème RI est à LYON (RHÔNE), caserne du Fort Lamothe.
Caserne du Fort Lamothe du 99ème RI
◦ Après avoir effectué son service, il est envoyé dans la disponibilité le 23 septembre 1905. On lui accorde son Certificat de bonne conduite.
Parcours militaire
◦ Il retourne à sa vie civile, il habite à CONTIGNY (03) à Rachallier avec ses parents.
◦ Il passe dans la réserve de l'armée active dans le 10ème RI à AUXONNE (CÔTE D'OR). ◦ Du 18 août au 14 septembre 1908 il réalise sa première période d'exercices dans le 121ème Régiment d'Infanterie.
◦ Il se marie le 24 avril 1909 à MONÉTAY sur ALLIER avec Claudine BOURDIER (°15 avril 1890 à MOULINS), la fille légitime de Jean BOURDIER, journalier, avec Françoise BILLAUD, journalière, lui a 34 ans et elle en a 28.
◦ Le 29 décembre 1909 il déclare résider MONTOLDRE au domaine des Traffets.
◦ Il effectue sa seconde période d'exercice dans le 121ème RI, du 29 mai au 14 juin 1913.
◦ Antoine MARGELIDON naît de leur union à MONÉTAY sur ALLIER (le 19 janvier 1913).
Guerre 14-18 :
1914 … Août …
----------------------------
◦ Le samedi 1er août vers 16h, les cloches commencent à sonner le tocsin; un tocsin qui hélas, ressemble étrangement au glas des morts. Au loin dans les champs, les hommes, interdits, l'entendent et s'arrêtent un instant de travailler. Ils ont compris et sans mot dire, reprennent leur rude besogne, car il ne faut pas que cette belle moisson soit perdue. Qui donc pourra la terminer puisque demain, après demain, ils ne seront plus là ?
........Les cloches résonnent encore quand la cloche du garde-champêtre porte la fatale nouvelle dans toutes les rues du village. Les employés de la mairie placardent les ordres de mobilisation générale et de réquisition frappés des deux drapeaux croisés.
........Partout, sur les portes des granges, sur les pignons des maisons, sur les murs des fermes. Il est impossible de ne pas connaître la nouvelle. Une grande affiche : c'est l'ordre de mobilisation générale des armées de terre et de mer qui précise que le premier jour de la mobilisation est le dimanche 2 août et une autre affiche plus petite est l'ordre de réquisition des chevaux et des mulets.
........« Mais la mobilisation ne signifie tout de même pas la guerre, comme le dit une proclamation officielle. On va moucher les Prussiens en trois coups de cuiller à pot, vous allez voir. Tous les gens le croient. On aura tôt fait d'infliger une bonne leçon à cet épouvantail de Guillaume ; on aura tôt fait de lui couper les
moustaches. Après cette juste revanche, on reviendra gentiment au village » (1).
Parcours militaire
◦ François MARGELIDON sait qu'il doit se préparer à partir pour rejoindre son corps.
◦ Le 11 août 1914, il arrive au 10ème RI. Il passe le 7 novembre 1916 au 105ème Régiment d'Infanterie de RIOM; puis au 35ème Régiment d'Infanterie le 25 décembre 1916 et enfin au 372ème Régiment d'Infanterie le 22 janvier 1917.
La campagne d'Alsace et avec elle la campagne de France du 372ème R. I. était terminée en 1916.
Mais ils allaient y connaître un danger de plus, le paludisme et une souffrance morale aiguë : l'éloignement de la Mère-Patrie.
Dès son arrivée en Orient, le régiment prend contact avec les Bulgares, fait une série de reconnaissances et reçoit la délicate mission de défendre la tête de pont de KRIVOLAC et de KARA HOTZALI.
MONASTIR
Puis MONASTIR sera l'un des grands noms qui dominent l'histoire de ce beau régiment, les combats pour MONASTIR et en avant de cette ville, sur le massif célèbre de 1248, devaient
durer 10 mois.
L'offensive lui permet de se distinguer au Moulin de Florina, à l'attaque de Kenali, au Col de Buf.
Le 19 août, le régiment se porte sur MONASTIR, cette fois, c'est le dernier bond. La première grande ville
serbe est délivrée, à 15 heures 30 le régiment traverse MONASTIR, musique en tête, drapeau déployé;
acclamé par la foule qui se presse dans les rues et lui lance des bouquets.
Après l'entrée dans la ville, le Général JOFFRE, par son ordre N° 68, et le Général SARRAIL, par
une lettre, récompensaient l'héroïsme déployé par nos soldats. Mais la tâche du régiment n'était pas
terminée, et aux combats pour MONASTIR, allaient s'ajouter les combats sur le massif aride de 1248.
Il entame dans ce secteur une âpre guerre de tranchée, qu'il soutiendra d'une seule haleine pendant 8
mois. Là s'engage pour lui une lutte de patience, de froide énergie, de volonté. Ne laissant pas de
répit à son adversaire, résistant à ses tentatives, prenant l'initiative du combat, il veut affirmer sa
supériorité sur l'ennemi, et il y parvient, particulièrement le 27 novembre 1916, le 16 mars 1917, le
16 mai 1917.
Courrier de Jos TOUTAIN du 371ème RI, régiment engagé au côté du 372ème RI, dans un courrier à ses parents
Le 16 mars au matin, les hommes sont à leur poste. Une boue gluante et épaisse s'est accumulée suite au dégel et la fonte de la neige tombée les jours précédents. L'assaut est donné à 15h. L'artillerie allonge son tir sur les tranchées de 2ème ligne ennemies. Bientôt sous la mitraille et les obus, ils atteignent les premières tranchées que les premières vagues franchissent sans s'arrêter. Le 371ème RI prend possession du mamelon de gauche, tandis que le 372ème RI prend celui de droite. Durant l'assaut, François MARGELIDON est blessé par une balle dans le dos. Il a dû faire parti des soldats qui ont franchis sans s'arrêter la première tranchée et pendant sa progression vers la 2ème ligne, il a dû recevoir une balle des bulgares qu'il avait dépassé.
Le 16 mars 1917 à MONASTIR, François MARGELIDON est blessé par balle: une plaie dans la région dorsale.
Mort pour la France le 18 mars 1917 (BITOLA (ex MONASTIR) - ambulance colonne mobile n° 1, MACÉDOINE (ex SERBIE)) suite à ses blessures de guerre
Mort pour la France le 18 mars 1917 à MONASTIR - ambulance colonne mobile n° 1 - SERBIE
Décorations, citations :
Citation:
Le 25 mars 1917, il recevra une citation :
« Soldat admirable de courage et de sang froid, s'est porté à l'assaut de la ligne ennemie en faisant preuve de la plus belle vaillance a été blessé au moment où il allait prendre pied dans la tranchée de la 2ème tranchée bulgare le 16 mars 1917. »
Sources:
Archives départementales de l'ALLIER
https://lesvieuxdemonarbre.wordpress.com/tag/bourdier/
https://j-toutain-soldat.pagesperso-orange.fr/Site_JT/Blessure Monastir 1917.html
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Geneanet
BOURDIER Claude Alexandre (°13/09/1896 - †01/07/1917)
Morts pour la France 1914-1918
Fiche identité :
◦ Claude Alexandre BOURDIER est né le
13 septembre 1896 à MONÉTAY SUR ALLER (03) aux Moreaux.
◦ Il est le huitième enfant de Jean BOURDIER, journalier, âgé de 40 ans, et de Françoise BILLAUD, sans profession particulière, âgée de 34 ans.
◦ A sa naissance, il a pour soeurs et frères: Françoise, Marie, Marie , Anne, Claude, Claudine et Jacques.
◦ Puis il a un petit frère Pierre
Conseil de révision :
◦ En 1916 à ses vingt ans révolus, comme tous les Français il se fait recenser.
◦ Le conseil de révision se rassemble au MONTET, avec tous les jeunes hommes de la même classe, recensés dans les communes du canton.
◦ Le tirage au sort commence et Jean tire le n°18.
◦ Il apprend en effet que le Conseil de Révision le désigne Bon pour le service armé, sous le matricule de recrutement n°844 du bureau de recrutement de MONTLUÇON, dans la première portion de la liste. Le Conseil de Révision estime son niveau d'instruction au degré 3 (le jeune homme sait lire, écrire et compter). Son numéro de recrutement (844) est aussitôt inscrit sur son registre, sur lequel seront notés aussi tous les détails des services accomplis jusqu'à sa libération définitive des obligations militaires.
◦ Mais il est dispensé article 21 (frère au service): il faut savoir que les dispenses sont définies comme la possibilité légalement accordée à certains jeunes hommes en âge d'être incorporés de n'accomplir qu'une partie de leurs obligations militaires en fonction de critères essentiellement sociaux.
Parcours militaire :
◦ Claude Alexandre BOURDIER est incorporé le 9 avril 1915 et arrive le dit jour au 105ème Régiment d'Infanterie (RI), numéro matricule 8037 comme soldat de 2ème classe.
◦ Le casernement du 105ème RI est à RIOM ( PUY DÔME), caserne Auteroche.
Caserne Auteroche du 105ème RI
Guerre 14-18 :
◦ En cette d'année 1917, François MARGELIDON est soldat donc au 26ème RI depuis le 19 juillet 1916. Le régiment se trouve fin juin à SEICHEPREY (MEURTHE et MOSELLE).
JMO du 26ème RI
dont extraits :
Nuit du 30 juin au 1er juillet 1917
Le 26ème RI fut dans la nuit du 30 au 1er juillet, l'objet d'une attaque par les gaz asphyxiants. On entendit nettement le sifflement caractéristique déclarant l'émission de la nappe.
Elle commença à 1h15 et dura une heure, pendant toute la durée de l'émission, les tranchées de 1ère ligne et de soutien, plus particulièrement ces dernières(tranchée 9, saillant N.O. du bois JURY) furent soumis à un très violent bombardement de bombes asphyxiantes. L'émission semblait s'être produite sur tout le front occupé par l'ennemi entre RICHECOURT et les saillant de KEGELHAHN.
Par de dignes précurseurs, la veille une ou deux patrouilles ennemies s'étaient approchées de nos fils de fer. On avait entendu
travailler en 1ère ligne on avait signalé l'élévation d'une sorte de cumulus. Contrairement à l'habitude, l'ennemi n'avait pas tiré jusqu'à minuit et ne répondait pas à nos tirs de fusils et de mitrailleuses. Quelques bruits divers.
Cependant à 1h15 devant le KEGELHAHN (N.E. du bois REMIERES) on entendît crier en français "Lâchez tout".
La nappe atteignit aussitôt nos tranchées, accompagnée de tire de mitrailleuses et de bombardement.
Les bombardements à obus asphyxiants semblaient s'être localisés sur la 1ère ligne avec une sorte d'encagement par obus ordinaires sur les tranchées de soutien sur XIVRAY et MARVOISIN à gauche et le Bois JURY sur la droite.
L'alarme donnée, l'artillerie française par un tir de barrage et les mitrailleuses de la 1ère ligne empêchèrent la sortie des allemands. À droite, une section chargée de poser des fils de fer barbelés ou à creuser une tranchée, fut particulièrement touchée. Le repli de cette section fut difficile dans le dédale de boyaux de tranchée ou dans le réseau de fils de fer. Trébuchant à chaque pas, beaucoup perdirent leur masque ou le déchirèrent. L'attaque dura 1 heure.
Alexandre Claude BOURDIER est victime ce jour là des gaz asphyxiants. Évacué, il meurt dans l'ambulance à MANONCOURT EN WOËVRE le même jour. L'attaque fut particulièrement meurtrière. Environ 350 hommes perdirent la vie suite à ce bombardement.
Mort pour la France le 1er juillet 1917 à MANONCOURT EN WOËVRE - Ambulance 8/20, 54 - MEURTHE ET MOSELLE
Sources:
Archives départementales de l'ALLIER
https://lesvieuxdemonarbre.wordpress.com/tag/bourdier/
http://saint-gervais-guerre-14-18.over-blog.com/article-105e-regiment-d-infanterie-de-riom-45919406.html
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Geneanet